samedi 29 janvier 2022

Connaissez vous le bourdalou?

 


L’origine du mot vient de la cour de Louis XIV où dans la chapelle royale l’abbé Louis Bourdaloue (1632-1704), appelé Roi des prédicateurs et prédicateur des rois avait l’habitude de faire des prêches interminables.
La longueur effarante de ses sermons en chaire, s’imposant souvent pendant plus de deux heures d’affilée, ne pouvait manquer de poser quelques problèmes intimes, et clairement mictionnels, aux dames de la haute société placées tout en avant dans la chapelle, mais incapables alors de se soulager de vessies douloureuses. Cachées sous la crinoline, avec l’avantage des culottes de l’époque fendues d’avant en arrière, cet objet astucieux pouvait  libérer ces pénitentes qui confiaient alors discrètement à leurs dames de compagnie le soin de vider l’instrument fort peu sacré tout derrière l’édifice religieux.

L’apparence de cette pièce de céramique est trompeuse. Il ne s’agit pas d’une saucière, avec laquelle elle est souvent confondue, mais bien de l’ancêtre du pisse-debout, cet urinoir féminin en forme d’entonnoir qui fait depuis peu fureur dans les festivals lorsqu’il est impossible de (re)courir aux toilettes ou de s’isoler de la foule.

De forme oblongue ou plus renflée, parfois rétrécie en son centre à la manière d’un osselet et présentant presque toujours une remontée avant et arrière censée préserver les vêtements des éclaboussures, le bourdalou était une pièce de céramique plus ou moins fine. Porcelaine délicate ou faïence plus commune, il s’utilisait débout ou accroupi(e), scène immortalisée par le peintre François Boucher vers 1760, dans une toile intitulée La Toilette intime, également connue sous le titre certes grivois, mais plus explicite, d’Une Femme qui pisseCi-dessous : François Boucher (1703-1770), La Toilette Intime, collection particulière (Wikimedia Commons). 

mercredi 12 janvier 2022

Un bel exemple de dévouement

 

Brest : cette conductrice de bus a permis à 143 personnes de trouver un travail ou un stage.

Depuis deux ans, cette mère de famille aide bénévolement les abonnés de sa page Facebook à s’insérer dans le monde du travail.

À 47 ans, cette conductrice de bus a permis à une centaine de demandeurs d’emploi de (re)nouer avec la vie professionnelle. Son secret ? Une page Facebook qui recense les postes à pourvoir sur Brest et les alentours.

En janvier 2020, Magali Merour, salariée et mère de trois enfants, a eu une idée ingénieuse : créer et gérer, bénévolement, une page Facebook baptisée « Offres d’emploi Brest et alentour ». Sa mission au quotidien : mettre en relation les demandeurs d’emploi avec les employeurs en partageant les annonces des agences d’intérim ou des communes, par exemple. Deux ans plus tard, plus de 7 000 abonnés l’ont rejointe.

Et ça fonctionne ! Car depuis 2020, Magali a permis à 143 personnes de (re)trouver un travail ou un stage. C’est le cas d’Ornellia Moussavou qui, après avoir rejoint la communauté et envoyé son CV, a obtenu un stage dans une société de transport, puis a décroché un CDI en tant qu’assistante de direction. Ou encore une étudiante qui, après de multiples refus, a trouvé, en à peine une semaine, une entreprise pour faire valider son diplôme.
Autant de bonnes nouvelles que Magali doit à son travail acharné. Chaque matin avant de prendre le volant de son bus brestois, lors de ses pauses ou le soir, elle répertorie toutes les dernières annonces afin de les partager auprès de sa communauté. Le mois dernier, elle a posté pas moins de 234 offres d’emploi.

Un dévouement remarquable.